Le Grand test du Leica D-Lux 8

23 juillet 2024

Le GRAND test du Leica dlux 8

Bonjour à tous, vous pouvez voir et entendre cet article en vidéo

Si vous ne connaissez pas cet appareil photo photo, je vous conseille ma vidéo d’unboxing (déballage). Je suis navré plusieurs fois dans celle dernière je dis 28 mm au lieu de 24 ! L’habitude du Leica Q3 ! Mea culpa

Je vous remercie pour votre confiance renouvelée.

Le Leica D-lux 8 fait suite au Leica D-Lux 7. Il en a gardé toutes les caractéristiques et la technologie (ce qui fait débat) mais il a été entièrement renouvelé d’un point de vue design et ergonomie, en reprenant celui de la série Q au point d’être souvent nommé le mini Q3. 

I/ J’aime / j’aime pas :

J’aime : 

1 – sa compacité : un appareil compact avec un zoom 24-75 lumineux (1,7 – 2,8) dans ce volume, c’est réellement un avantage. C’est aussi pour cela que j’approuve le choix de Leica d’avoir gardé le capteur micro 4/3 et ne pas être passé à l’aps-c, ce qui aurait rendu le boîtier plus volumineux. On est vraiment dans la tradition de Leica, et l’esprit  d’oskar Barnack, voulant réduire le poids et la taille des appareils photo.

2 – son ergonomie et la simplicité des menus. Une vraie fracture avec le Dlux 7 ou le Lx100 de chez Panasonic dont le principal reproche était sa complexité d’utilisation. De plus, pour moi qui ai un Leica Q3, je peux configurer mes deux boîtiers de façon identique, c’est très efficace.

3 – les 4 touches personnalisables

4 – sa prise usb-c (cela paraît un détail, mais c’est un chargeur en moins dans les valises)

6 – ses Raw DNG

7 – son obturateur mécanique montant au 1/4000 s et électronique au 1/16000

8 – son petit flash permettant le fill-in ou le déclenchement des flashs de studio.

9 – son viseur électronique OLED et son écran très agréables. La possibilité de régler l’oculaire est très appréciable et plus facile que sur le Q3 

Ce que je n’aime pas

1 – pas d’écran orientable et vraiment c’est réellement un frein à son utilisation dans plusieurs domaines et c’est ce qui le rend moins polyvalent à mes yeux qu’un Leica Q3 par exemple

2 – pas de Leica looks ! Quel dommage si l’on veut en faire un compagnon de son Q3 ou de son IPhone avec l’application Lux, c’est incompréhensible.

3 – une fois de plus impossible d’adapter un déclencheur souple, cela ne fonctionne pas

4 – à l’heure où je tourne cette vidéo, il y a la possibilité d’enregistrer des profils utilisateurs mais pas un menu de favoris ( un menu personnalisable et accessible très rapidement), dommage.

5- le zoom et un peu lent et il est impossible de programmer des valeurs de focales directes par exemple 28, 35, 50 et 75.

6 – parfois une lenteur si vous l’allumez et l’éteignez aussi tôt (j’ai résolu le problème)

7 – pas de correction de perspective, c’est dommage pour un appareil grand public

9 – pas de mémoire interne, il aurait été bien d’avoir une petite mémoire de 64 go.

II/ Les questions les plus fréquentes sur internet

1 / Le Leica D-lux 8 serait un D-lux 7 ou Lumix Lx100 M2 rebadgé. 

Si l’on considère uniquement les caractéristiques techniques : oui, c’est le cas ‘apparement’. Même capteur, même optique et mêmes fonctions. Je n’ai jamais eu le Lumix mais le Dlux 7 et : oui les résultats sont identiques. En tous les cas je n’ai pas vu de différences notables. Les grandes différences sont l’apparition du Raw DNG, une prise USB-c, une ergonomie complètement différente (bien plus agréable à mon goût) et des menus très simplifiés. Mais je dis apparemment car comme je l’ai dit dans ma première vidéo (celle du unboxing), on ne saura certainement jamais si Leica a apporté des évolutions softwares (évolution des rendus par une évolution du programme interne).

Et pour les polémiques : oui cet appareil est une collaboration avec Panasonic, c’est d’ailleurs toute l’histoire pratiquement de la marque, de nombreuses alliances avec des fabricants quand eux amènent une expertise optique et une expertise de l’image. Et comme je le disais dans ma précédente vidéo, bien malin celui qui peut dire si ce sont les mêmes lentilles, les mêmes programmations. Ils peuvent être fabriqués dans la même usine avec des cahiers des charges très différents, des tests qualités plus réguliers, etc donc quand on ne sait pas, on ne se prononce pas. C’est d’ailleurs impressionnant ces polémiques centrées sur Leica quand toutes les marques font appel à des entreprises diverses pour leurs appareils, dont le cœur même de l’image : les capteurs. Je ne défends pas Leica, je dis juste que tout le monde y va de ses affirmations, mais que rare sont ceux qui savent réellement ce qu’il se passe derrière les portes de ses usines.

2 / Est-ce que cela vaut le coup de passer d’un D-Lux 7 ou d’un Lx100 MII à un D-Lux 8 ?

Si votre choix est guidé uniquement par le rendu des photos, à mon avis passez votre chemin, si votre choix est guidé par une simplification de l’utilisation du produit, alors oui, n’hésitez pas ! comme vous le verrez dans cette vidéo c’est un vrai plaisir que de faire des photos avec.

3 / Si vous devez choisir entre un lx100 MII et un D-Lux 8 ?

tout se jouera sur les différences que je viens d’énoncer (Raw DNG, usb-c, ergonomie…) et bien entendu la très grosse différence de tarif. Mais dans tous les cas, les photos seront les mêmes. 

4 / l’étanchéité à la poussière 

Je vais être franc, je n’ai pas assez gardé le D-Lux 7 pour avoir rencontré des soucis de poussières, et Leica m’a simplement dit que l’appareil n’était pas tropicalisé. J’ai lu comme tout le monde sur internet des soucis avec le Lx 100, mais de là à en faire un défaut de l’appareil, je ne pense pas. Mais j’avoue qu’une protection supplémentaire du capteur de la poussière serait un plus, si ce n’est déjà pas le cas.

5 / Pour le prix d’un D-Lux 8, on peut avoir des technologies bien plus évoluées dans d’autres marques ?

Oui et un grand oui. Mais la grande force de Leica est de trouver des concepts de niche, avec très peu de concurrence. Aujourd’hui le D-Lux 8 est le seul de sa catégorie. Vous trouverez mieux, mais soit plus gros, soit avec des focales fixes, ou alors avec objectifs moins lumineux…etc, etc. On ne peut pas comparer par exemple ce compact à un Olympus à objectifs interchangeables, l’encombrement est très différent. Donc les débats sont clos de fait : impossible de comparer ce qui n’est pas comparable.

6/ rester sur un capteur 4/3 est une erreur !

Non, je ne pense pas. Ce capteur est réellement très bon. Il accuse quelques années mais reste très performant. Certes un peu moins défini qu’un aps-c, il bruite un peu plus rapidement dans les hautes sensibilites, mais cela commence à être visible qu’à partir de 1600 iso et seulement si on grossit les photos à 100% sur un écran. Je vous en reparle dans les tests. De plus ce capteur reste bien meilleur que ceux des téléphones portables, et même que celui équipant les compact Sony RX100 pourtant très qualitatifs et populaires (1 pouce). L’augmentation de taille de capteur aurait changé toute la morphologie de cet appareil et nous nous serions retrouvé avec un bridge assez encombrant. Quand à la montée en pixels, pourquoi faire ? Il y a un zoom optique donc aucune nécessité d’augmenter le nombre de pixels. De plus une augmentation du nombre de pixels entraînerait une augmentation du nombre de photosites et donc une réduction de leur taille et une montée en bruit très rapide, dès 800 iso pratiquement. Sincèrement aucun intérêt. Et je ne dis pas cela pour faire plaisir à la marque, j’ai déboursé le prix fort pour l’avoir à la maison.

Il ne faut pas oublier quelle clientèle cible ce compact : des gens qui ne veulent pas s’embêter avec le poids et l’encombrement d’un reflex ou hybride avec ses objectifs, qui veulent aller au-delà du résultat des téléphones portables et qui aiment faire de la photo. C’est un entrée de gamme, ce qui veut dire chez Leica un compact expert, mais pas un appareil pour professionnel ou technicien de l’image.

En conclusion pour répondre à des remarques que j’ai eu sur YouTube : Non Leica ne s’est pas planté sur la sortie de ce boîtier, bien au contraire et vous verrez que les ventes leur donneront raison. Et non, il ne faut pas être bête pour acheter un appareil deux fois plus cher (Panasonic Lx100 vs Leica D-Lux8), chaque personne qui fait le choix du Leica le fait en toute connaissance de cause et a ses raisons propres : ergonomie, plaisir d’utilisation, fabrication soignée et robuste, accès à une marque célèbre, accès à une partie de l’histoire de la photographie (au mythe) et il n’y a aucun mal à cela, bien au contraire. Il faut savoir se faire plaisir, accomplir ses rêves et comme je le dis souvent, je suis persuadé que les beaux objets peuvent transcender les utilisateurs et les rendre meilleurs en leur apportant beaucoup de satisfaction et de plaisir.

III / Les tests

1 / L’objectif

est un zoom optique 24-75 mm (équivalence 24×36). À 24 mm l’ouverture maximale est de f/1,7 et à 75 f/2.8. C’est ce que l’on appel un diaphragme glissant (et non fixe). C’est une optique très lumineuse qui va combler le petit handicap du capteur 4/3 un peu moins ‘lumineux’ qu’un aps-c ou qu’un 24×36. Cette optique est bien plus qualitative que celle d’un smartphone, en revanche comme tout zoom, elle reste légèrement en retrait par rapport à une focale fixe. 

Les tests sur mire et dans des contextes réels indiquent clairement que cette optique donne sa qualité optimum à f4 et f/5,6. On ressent de la diffraction dès f/8, même si cela reste utilisable jusqu’à f/11 car personne ne regarde ses photos à 100% et qu’une augmentation de la netteté ou du contraste par logiciel comblera ce défaut.

En revanche entre f/1,7 et f/2,8 l’optique manque réellement de piqué, rien de surprenant pour ce type de zoom et même par rapport aux compacts de la concurrence, mais sachez qu’en dessous de f/2,8 il ne faudra pas regarder sur les bords, ni même vouloir trop agrandir.
Pour du portrait ou du reportage aucun soucis, en revanche pour des paysages où vous souhaiterez faire des agrandissement je vous conseille de ne pas descendre en dessous de f/5,6 et si la lumière est faible d’avoir un trépied.

En revanche, les aberrations chromatiques sont minimes, voir inexistantes, le logiciel interne fait son travail de rattrapage et le vignettage absent ! On sent la correction très poussée de l’optique par logiciel.

J’ai réalisé ces tests sous Lightroom et non sur Dxo, parce que Dxo à l’heure où je réalise cet article ne reconnaît pas encore les DNG de cet appareil photo et parce que voir des résultats sans correction de cette optique, je pense, n’apportera rien, je trouve cela intéressant sur des appareils haut de gammes, très chers, où  les acheteurs vont exiger une précision extrême. Seuls les résultats comptent à mon avis pour ce type d’appareil photo. Je pense même que peu de personnes se serviront des raws et donc c’est pour cela que je peste de ne pas trouver de Leica looks sur ce type de boîtier grand public.

2 / la sensibilité ISO.

Les plus avertis d’entre vous trouveront que le capteur bruite assez vite. C’est vrai sans l’être, si l’on remet cet achat dans son contexte marketing. Ce n’est pas un appareil photo de professionnels ou d’experts, pour cela il y a les gammes supérieures. Jamais les utilisateurs de D-Lux 8, je pense, n’iront agrandir leurs images à 100% à l’écran pour desceller quelques petits défauts, malmener les courbes de réglages ou même faire de la post-production poussée. Les clients de D-Lux recherchent la compacité, la simplicité, le plaisir de la photo autre que sur un smartphone en ayant une qualité supérieure. Jamais ils ne voudront réaliser des agrandissements géants et la plupart des photos finiront en albums, en visualisation sur l’ordinateur, à la télé et pour des tirages jusqu’au 20×30 quelques fois. Peut d’entre eux feront même du raw. Une montée en bruit jusqu’à 3200 iso bien corrigée leur suffira amplement dans leurs sujets de photographie (voyages, vacances, famille….). Les images seront de toutes façons moins bruitées ou lissées (quand il y a correction automatique) que sur un téléphone portable.

Et c’est aussi pour cette raison que la marque, je pense, n’a pas augmenté le nombre de pixels (17 Mpx effectifs) sous peine d’augmenter le nombre de photosites, de réduire leur taille et encore plus dégradé la montée en iso. 

Le bruit de sensibilité se fait ressentir à partir de 1600 iso. 3200 iso est la limite acceptable pour moi (je sais, je suis très exigeant) et 6400 iso pour dépannage. Bien entendu, si vous utilisez un logiciel de développement Raw avec Ia, vous repousserez les limites de 6400 iso

Je vous rappelle, de plus, que le bruit visible à l’écran disparaît grandement au tirage papier.

3 / l’autofocus

J’ai été surpris par la vélocité de l’autofocus. Je m’attendais à moins bien, il surclasse largement celui du Ricoh GRIII par exemple et se rapproche de celui du Q3 même s’il y a une différence notable. Mais pas de quoi rougir de honte, tout de même.
J’ai beaucoup aimé la reprise des possibilités autofocus du Leica Q3. En revanche le système de détection des visages et des yeux est moins efficace. J’ai fait des tests de suivi sur des canoës-kayaks, aucun problème, même si ce ne sont pas des formules 1 non plus. Sur des chiens cela n’a pas fonctionné quand ils courraient. En revanche l’af continu est efficace. 

4 / l’ergonomie
On ne va pas se le cacher c’est à mi chemin entre un Q2 et un Q3. Dans ma première vidéo je dis qu’il hérite de ce côté un peu savonnette sans accessoire mais à l’utilisation je me suis aperçu qu’il est plus ‘rugueux’ que le Q3 et tient mieux en mains. Les menus sont d’une simplicité extrême et les mêmes qu’un Q3 (j’en parle juste au chapitre suivant), l’ergonomie des molettes, des boutons, du diaphragme, du changement de format d’images, etc. font que sincèrement en plusieurs jours d’utilisation, je n’ai pas eu une seule fois à retourner dans les menus (avec les touches de fonction bien programmées). Même la mise au point manuelle est agréable. Je repproche cependant :  ce bouchon qui se ballade tout le temps, le bouchon Cap Lens Dlux à 80 euros devrait être donné avec à ce prix. L’obturateur mécanique montant au 1/4000 s, j’aurais aimé retrouvé un barillet de vitesse allant au 1/4000 comme sur le D-Lux 7.
Cela induit des personnes en erreur sur la capacité de l’obturateur et on se rend compte qu’il s’agit d’une économie d’échelle puisque c’est le même utilisé sur le Q3. C’est du détail, mais à ce prix là et pour une grand marque comme Leica c’est important. Le zoom est franchement un peu lent et j’aurais aimé une possibilité de pouvoir me servir précisément et rapidement de focales programmées : 28 / 35 / 50 et 75 par exemple.

5 / l’autonomie
Je vous en parlerai un peu plus, quand je l’aurai bien testé en vacances, car là je teste toutes les fonctions et j’use la batterie assez vite. Mais si c’est comme le Leica D-Lux 7, je faisais en gros 280 à 300 photos.

6 / Pas de mémoire interne

Je ne sais pas si c’était possible techniquement mais j’aurais aimé une mémoire interne de 64 go. Le prix des cartes n’est pas un problème, mais il arrive que l’on oublie sa carte mémoire…en 2024 on ne devrait plus être embêter avec cela. 

7 / Leica Q3 ou Leica D-Lux 8 ?

Tout d’abord les deux boîtiers se ressemblent mais ne sont pas du tout identiques en terme de spécificités techniques et de résultats. Capteur 4/3 vs 24×36, compact à optique fixe et zoom numérique vs compact à optique variable (zoom optique). Leica D-Lux technologie de 2018 et Leica Q3 technologie de 2023. 1590 euros et 6250 euros

  • le Leica Q3 débute à 28 mm et Leica D-Lux 8 à 24 mm
  • En terme de bruit iso (bruit numérique) sans correction Ia le bruit à 3200 iso sur le D-Lux 8 correspond à un bruit de 12500 iso, c’est à dire 2 stops. Le Q3 est plus lumineux 
  • Voici la différence entre la focale de 75 mm sur le D-Lux 8 et le zoom optique (recadrage) du Leica Q3, à part la perspective, la profondeur de champ, en terme de qualité on observe la supériorité de l’optique du Leica Q3, mais pas 4 fois comme le prix. Alors oui il s’agit du centre de l’optique et cela se dégrade un peu plus dans les coins avec le D-Lux 8 plus que sur le Q3.
  • Pas de controle de perspective sur le D-Lux 8, pour un appareil grand public, je ne comprends  pas ?
  • Pas de parametrages iso auto avec le flash
  • Pas de menu favoris
  • 3 profils utilisateurs au lieu de 6

Je pense très honnêtement que le Leica Q3 est un peu spécifique pour la clientèle du D-Lux 8, en revanche le D-Lux 8 peut-être interessant pour la clientèle du Leica Q3, s’ils veulent un petit boitier de poche même quand ils vont chercher le pain, ce qui est mon cas. Le Leica Q3, il faut un petit sac pour l’emmener pas le D-Lux. De plus, on peut programmer les touches de fonction de la même manière sur les deux boitiers et ainsi jongler de l’un à l’autre de façon très simple sans avoir à réfléchir ! Cela peut paraître un détail mais sincèrement c’est énorme. Même les menus sont identiques. 

8 / Smartphone au Leica D-Lux 8
Cela avait été ma première question quand j’avais vu l’annonce arriver. Je ne pense pas qu’une personne étant pleinement habituée et satisfaite de son smartphone passer au D-Lux 8. En revanche, les amoureux de la photo, les frustrés comme moi qui n’ont pas l’impression de faire de la photo quand ils sont au smartphone trancheront rapidement envers le D-Lux 8, ainsi que ceux qui veulent une qualité supérieure, un vrai zoom et réaliser quelques agrandissements de qualité.

Conclusion
Pour être tout à fait honnête, quand j’ai vu les spécificités sur internet, ce n’est pas un appareil qui retenait mon attention. Pourquoi ? parce que je ne voyais pas ce que j’aurai de plus qu’avec mon M et mon Q3. Un compact avec un capteur 4/3 n’était pas ce que je recherchais et l’idée d’un D-lux 7 rebadgé ne m’enchantait guère.   Et puis en boutique, il faut reconnaître qu’il m’a séduit, sa simplicité d’utilisation, son ergonomie et sa construction m’ont fait craquer. En l’essayant et en le testant, j’en suis venu à me dire que les choix fait par Leica n’étaient vraiment pas idiots. Pour garder cette compacté, impossible de passer sur un capteur aps-c, une monter en pixels aurait dégradé l’image. C’était à mon avis, soit arrêter la gamme des compacts, soit la faire évoluer par une nouvelle ergonomie en gardant la même technologie. Et ce n’est pas parce que la technologie est ancienne qu’elle est devenue mauvaise et que les photos seront loupées. Après ce qui peut faire grincer des dents, c’est le prix, mais n’oublions pas que nous sommes chez Leica et que rien que le fait de cette évolution ergonomique a dû coûter des sous.
Si vous souhaitez acquérir un appareil photo polyvalent avec un petit zoom lumineux, pour des usages familiaux ou de voyages et que vous voulez être au-dessus de la qualité d’un smartphone (vous faire plaisir avec quelques agrandissement et tirages) cet appareil est fait pour vous. De même si vous voulez vous payer votre premier appareil photo avec le logo de la firme allemande. En revanche si vous êtes un expert ou un professionnel et même s’il est d’une polyvalence incroyable, je vous conseille le Q3 (chez les compacts). En effet, vous allez vouloir farfouiller dans les images, triturer les courbes, etc, et cet appareil n’est pas fait pour cela. Je pense que 80% des gens s’en serviront en jpeg.
Malheureusement vous n’aurez pas accès aux Leica Look ! Peut-être avec une volution du firmware ?

Quant à moi, je ne regrette absolument pas cet achat, il rentre dans ma sacoche, il ne me quittera pas pour le petit quotidien. En vacances il rejoindra le sac à main de mon épouse parce qu’elle a déjà imaginée faire des albums de nos voyages et mon fils qui à un Nikon D500 et des objectifs très lourds pour l’animalier a aussi l’intention de le prendre pour quelques sorties entre amis. Bref, je le disais : un appareil familiale pour jeunes et seniors ! Un appareil qui fait l’unanimité.

Yann MATHIAS