Après vous avoir parlé de l’ouverture (diaphragme), je vais vous parler de la vitesse. Vous découvrirez dans un prochain article le couple diaphragme / vitesse. Quand on parle de vitesse, qui n’est qu’un abus de langage, nous pensons plus exactement à la vitesse d’obturation. Nous devrions parler de temps de pose, c’est à dire le temps pendant lequel la surface sensible (capteur ou film) est exposée à la lumière. Le mécanisme permettant de contrôler ce temps d’exposition se nomme obturateur (aujourd’hui certains appareils photo n’ont plus d’obturateur, il s’agit juste du temps que le capteur enregistre la lumière). Fermé entre chaque photo, il protège ainsi le film ou le capteur de la lumière. A l’instant du déclenchement il s’ouvre, laisse passer la lumière, puis se referme.
Le temps de cette ouverture (temps de pose) s’exprime en seconde.
Voici les vitesses les plus utilisées (aujourd’hui certains appareils photo affichent des vitesses intermédiaires et même supérieurs) :
30s – 15s – 8s – 4s – 2s – 1s – 1/2s – 1/4s – 1/8s – 1/15s -1/30s – 1/60s – 1/125s – 1/250s – 1/500s – 1/1000s – 1/2000s – 1/4000s
Par exemple 1/30s représente 1 seconde divisée par 30, c’est à dire à peu près 33,33 millisecondes.
Les poses sont dites longues en dessous de 1/2s, c’est à dire 1s – 2s – 4s et plus…
On trouve sur certains obturateurs la lettre B et parfois T.
Le B signifie Bulb, c’est la pose longue manuelle (en un temps), l’obturateur se referme uniquement lorsque l’on arrête d’appuyer sur le déclencheur.
Le T pour la pose T, se décompose en deux temps : une pression sur le déclencheur ouvre l’obturateur et une seconde pression le ferme.
Sur les appareils modernes on trouve le mode vitesse : S (speed) ou Sv (Speed value). Ce mode permet d’afficher la vitesse que l’on souhaite en fonction de son sujet et l’appareil fera correspondre le diaphragme le plus adapté en fonction de l’éclairement de la scène. C’est un mode dit semi-automatique. Le mode automatique choisit sa vitesse et son diaphragme arbitrairement en fonction de la luminosité (nous verrons cela dans un autre cours).
On peut utiliser également le mode Manuel M et afficher la vitesse souhaitée et le diaphragme souhaité indépendamment (nous verrons cela dans un autre cours également).
Quelques exemples d’utilisation de vitesses d’obturation :
- De plusieurs secondes à 1/60s : appareil sur trépied et sujets immobiles (sauf volonté de flou)
- 1/250 s : enfants qui jouent, personnes en mouvement (discussion, marche à pied lente…)
- 1/500 s à 1/2000s : photos de sport (course à pied, match de foot…)
- 1/2000 s à 1/4000 s : voiture de courses, oiseaux en vol….
voici ce que vous devez retenir :
– L’obturateur permet de déterminer le temps de pose
– Une vitesse élevée permet d’éviter le flou de bougé du photographe mais également de figer les mouvements en évitant que les sujets soient flous.
– Une vitesse basse permet de photographier des endroits très sombres sans ajout de lumière (flash, lampe…) mais aussi de traduire le mouvement, mais il est nécessaire de stabiliser l’appareil photo (ex : trépied).
– Si on réduit le temps de pose d’une valeur (ex : que l’on passe du 1/125s au 1/250s) on divise par deux la quantité de lumière entrant dans l’appareil photo.
– Si on augmente le temps de pose d’une valeur (ex : que l’on passe du 1/250s au 1/125s) on multiplie par deux la quantité de lumière entrant dans l’appareil.